En quoi ça consiste?
Les rencontres restauratives représentent une forme de justice alternative qui s’inscrit en marge du système pénal et judiciaire. Née il y a une cinquantaine d’années dans les pays anglo-saxons, l’approche remet au centre les besoins de la victime et la responsabilisation de l’auteur.
Les processus restauratifs peuvent être mis en place suite à un délit pénal ou dans un tout autre contexte ayant causé un préjudice, comme par exemple dans le cas de violences scolaires ou d’actes blessants d’une personne sur une autre.
L’approche de la justice restaurative vise un traitement respectueux de chaque partie mais elle distingue clairement qui est l’auteur et qui est la victime. En cela, elle se différencie de la médiation dont la philosophie est plus « égalitaire ».
Les processus restauratifs permettent aussi de prendre en compte l’entourage, directement ou indirectement affecté par un préjudice.
Ils peuvent être activés et demandés directement par les personnes concernées.
Plus d’infos sur les processus restauratifs ici.
Condition : Les rencontres restauratives ne peuvent avoir lieu si les faits sont contestés.
A quoi ça sert ?
Pour la victime :
- rééquilibrer la balance, vous libérer d’un poids, tendre vers plus de justice
- expliquer les conséquences du préjudice sur vous et votre entourage
- être entendu-e par l’auteur de l’acte et/ou par celles et ceux qui ont joué un rôle avant, pendant ou après le préjudice
- obtenir des réponses à vos questions
- dire ce que vous avez sur le cœur et ce qui vous anime
- comprendre le contexte et les motivations de l’auteur ou de celles et ceux qui ont joué un rôle avant, pendant ou après le préjudice
- retrouver du sens
- demander réparation
- préparer l’avenir
- avancer sur le chemin de la résilience
Pour l’auteur :
- assumer la responsabilité des actes commis – rééquilibrer la balance – réparer
- écouter les conséquences du préjudice sur la vie et l’entourage de la personne lésée
- clarifier ce qui peut l’être, répondre aux questions de la victime
- raconter le contexte qui vous a mené à agir de la sorte (contextualiser n’est pas minimiser ou chercher des excuses mais c’est expliquer pour faciliter la compréhension des enjeux et faire du sens)
- clarifier ce qui vous paraît avoir été injustement relayé
- raconter les conséquences sur vous et votre entourage
- agir en vue de réparer le tort causé, dans le respect de soi et de l’autre, sans être contraint ni mis sous pression
Comment procéder?
Vous avez subi ou commis un tort et vous êtes intéressés par la démarche? Vous souhaitez simplement en savoir plus? Nous nous tenons à votre disposition pour:
- répondre à vos questions
- évaluer avec vous l’adéquation d’un processus restauratif
- en cas d’intérêt, élaborer un dispositif sur mesure adaptés à vos besoins et à votre situation
- accompagner chaque étape selon votre rythme et celui des personnes impliquées
- prendre contact avec les personnes concernées
- garantir une prise en charge professionnelle et respectueuse de l’humai
Dispositifs restauratifs possibles :
- rencontre directe victime-acteur : de telles rencontres sont précédées d’un sérieux travail de préparation en amont sous forme d’entretiens individuels
- rencontre indirecte victime-auteur : le dialogue se fait par l’intermédiaire du médiateur
- processus restauratifs incluant différentes personnes entourant la victime et l’auteur (membres de la famille, proches, témoins, professionnels, acteurs clés, etc.)
- dialogues restauratifs en groupe avec des auteurs et des victimes qui ne sont pas reliés par le même crime/délit/préjudice (en lien avec le SRJF)